Nous rencontrons aujourd’hui le pianiste Victor Wainwright qui a gentiment accepté de répondre à nos questions lors d’une entrevue téléphonique tenue le 13 octobre dernier. C’est donc à bord de son autobus de tournée que j’ai joint M. Wainwright: il parcourt présentement l’Amérique du Nord pour une série de spectacle et nous aurons le plaisir de le voir sur scène lorsqu’il s’arrêtera au Québec en novembre prochain.
BD : Bonjour, Victor. C’est un grand plaisir de vous parler. Vous vous produisez souvent au Québec. Qu’est-ce qui vous attire chez nous?
VW : J’aime beaucoup la culture québécoise et l’accueil chaleureux au Québec. Je suis reçu comme un membre de la famille. C’est ça, l’essence du «southern hospitality» ou la proverbiale hospitalité des gens du Sud des États-Unis que je retrouve chez vous.
BD : Est-ce que vous avez appris un peu de français?
VW : Le mot «Oui». C’est à peu près tout ce que je sais dire pour le moment … (rires).
BD : Commençons par votre enfance. Vous êtes originaire de Savannah, Georgia. Quand vous êtes-vous rendu compte que vous aviez du talent pour la musique ?
VW : Je viens d’une famille musicale. Il y avait toujours de la musique chez nous. Mon grand-père jouait du piano de style honky tonk et il m’a beaucoup influencé par sa façon de jouer.
BD : On vous compare souvent à Jerry Lee Lewis…
VW : Merci. Personnellement, je crois que j’ai plutôt développé mon propre style et que je ne sonne comme personne, mais c’est sûr que mon grand-père reste une grande influence pour moi.
BD : Pourquoi êtes-vous attiré par le Blues?
VW : C’est ce que je fais et qui je suis… Le Blues, c’est mon «chez moi », parce que les gens m’aiment et je les aime. J’ouvre les portes et je laisse les gens entrer «dans ma maison ». Le Blues, c’est une communauté, comme une église, une communauté de personnes inspirées par les uns les autres. C’est énergisant d’échanger avec les musiciens et les spectateurs lors d’un concert.
BD : Qu’est-ce qu’on ne sait pas de vous ?
VW : Lorsque j’étais plus jeune, j’étais un joueur professionnel de jeux vidéo et je faisais des compétitions. Il y a 12 ans, j’étais un contrôleur aérien à Memphis où je pouvais me consacrer à ma